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CyberKwak : La Libération des Slavemutton
Prologue
Dans les confins d’une galaxie oubliée, une planète agonise sous le joug de la tyrannie. Autrefois florissante, elle est aujourd’hui dominée par une entité impitoyable : les SnakeControl. Invisibles, insaisissables, ces manipulateurs d’élite colonisent les planètes afin d’y extraire les matières premières. Les populations, elles, sont réduites en esclavage.
Leur méthode est implacable.
Pour contrôler une population, il faut d'abord la diviser. Ils tracent des frontières, coupent l'accès aux ressources primaires, provoquent des conflits. Puis, ils instaurent une hiérarchie où chaque échelon promet un privilège, mais seulement à ceux capables d’écraser les autres. La compétition devient loi, la solidarité un crime. L’unité est une menace. L’individualisme, une vertu imposée.
Mais cette stratégie va plus loin.
Le Système de Fragmentation
Les SnakeControl ne se contentent pas de diviser. Ils fragmentent l’essence même du vivant.
Chaque territoire est scindé en régions artificielles, dessinées pour briser les cultures, séparer les peuples, isoler les mémoires. À travers ces nouvelles frontières, ils créent une carte où l’accès aux ressources est inégal, injuste, aléatoire. Une région peut avoir de l’eau mais pas d’énergie. Une autre, des outils mais pas de nourriture. Le manque devient la norme. La rareté, une arme.
Et comme prévu, les peuples se déchirent. Non plus contre l’oppresseur, mais entre eux.
Dans chacune de ces régions, les SnakeControl instaurent un système hiérarchique local, un simulacre de pouvoir décentralisé. Pas de gouvernement — un mécanisme. Froid, opaque, sans visage. À l’intérieur, les habitants sont classés, notés, évalués. Il faut gravir les échelons pour espérer un peu plus d’air, un peu moins de chaînes.
L’ascension se gagne par la confrontation.
D’abord physique : force, soumission, domination. Puis mentale : connaissance, stratégie, ruse. Le savoir n’est plus un outil d’émancipation, mais un levier de contrôle. Il faut comprendre les règles, non pour les briser, mais pour mieux les exploiter.
Et ainsi, chacun devient l’ennemi de l’autre. Chacun se bat pour une place. Chaque région est une prison. Chaque habitant, un rouage consentant.
Pendant ce temps, dans l’ombre, les SnakeControl manipulent le tout. Le système fonctionne sans eux. Les chaînes sont devenues intérieures.
Dans l’ombre aussi, ils tirent les ficelles à travers un réseau de fidèles serviteurs : les Sharkmachine — politiciens corrompus, magnats des médias, architectes de la propagande. Grâce à eux, la vérité est travestie, l’histoire falsifiée, et la peur omniprésente.
Au bas de cette pyramide, les Slavemutton : travailleurs asservis, épuisés, brisés. Privés de voix. Privés de droits. Réduits à l’état d’ombre dans un monde sans lumière.
Le Déclin de la Planète
Chaque rouage de la société est corrompu. L’éducation formate plutôt qu’elle n’instruit. Les médias diffusent des illusions plutôt que des faits. Les lois punissent la solidarité et récompensent la soumission.
Les Slavemutton vivent dans des zones stériles, surveillées par des drones. Leur alimentation est rationnée. Leur culture, effacée. Ils ne chantent plus. Ils ne rêvent plus. Toute tentative d’éveil est écrasée méthodiquement par les armées robotisées des Sharkmachine.
La planète meurt. Lentement. Et personne ne regarde.
L’Arrivée de CyberKwak
Mais un jour, un bruit perce le silence. Un battement métallique. Une mélodie étrange. Une comète artificielle fend les cieux… et s’écrase en plein désert industriel.
De ses décombres surgit un être improbable : CyberKwak, un canard humanoïde cybernétique venu d’une autre galaxie.
Créature d’un monde libre, doté d’une intelligence artificielle évolutive, de capacités physiques avancées, et surtout d’un cœur vibrant au rythme de l’espoir, CyberKwak est bien plus qu’un soldat. Il est porteur de musique révolutionnaire, une fréquence interdite par les SnakeControl — capable de briser les schémas mentaux, d’éveiller les consciences… et de rallumer les flammes du combat.
Son but est simple, mais immense : briser les chaînes. Renverser les maîtres. Rendre aux Slavemutton leur pouvoir.
Une Rébellion Musicale
CyberKwak comprend vite que les SnakeControl ne peuvent être vaincus par la force brute. Leur pouvoir ne repose pas sur des armées, mais sur le conditionnement des esprits, entretenu par les mensonges savamment orchestrés des Sharkmachine. Mais CyberKwak détient une arme que nul ne peut museler : la musique.
Avec ses mélodies puissantes, ses rythmes transcendants et ses paroles enflammées, il diffuse un message d’espoir et de rébellion. Ses sons résonnent dans les ruelles sombres, les usines grises, les esprits endormis. Chaque note fissure les murs mentaux érigés par les SnakeControl. Chaque refrain allume une étincelle. Chaque battement lance un appel au réveil.
L’Éveil des Slavemutton
Peu à peu, les Slavemutton lèvent la tête. Ils découvrent qu’ils ne sont pas des rouages, mais des êtres pensants, sensibles, capables de créer et de rêver. La peur recule, remplacée par une étrange énergie : la conscience.
Un à un, ils rejoignent CyberKwak. Ils dansent dans les usines, chantent dans les tunnels, peignent sur les murs. Ils reprennent possession d’eux-mêmes.
Et chaque Slavemutton éveillé devient à son tour un CyberKwak : un être libre, éveillé, déterminé à briser le système et reconstruire un monde nouveau. La rébellion ne se cache plus : elle explose, rythmée par des concerts clandestins, des messages codés en fréquences musicales, des vagues de sons libérateurs.
La Chute des SnakeControl
Face à cette révolution sonore, les SnakeControl s’affolent. Ils renforcent la censure, intensifient le contrôle... en vain. Leur pouvoir s’érode. La peur ne suffit plus. Le peuple est uni.
Les Sharkmachine, privés de foires et d’illusions, tombent les uns après les autres. Exposés, ridiculisés, certains fuient, d’autres implorent le pardon. Mais leur masque est tombé : ils n’étaient que des pantins.
La dernière bataille se joue dans le sanctuaire technologique des SnakeControl. CyberKwak, accompagné de milliers de CyberKwaks éveillés, affronte la source même de l’oppression. Mais au lieu de détruire, il choisit de transformer.
Les SnakeControl sont désactivés. Leur technologie, retournée contre eux, devient un outil de reconstruction, de création, de libération.
Un Nouveau Départ
La planète respire. Les chaînes sont brisées, les murs tombés. Les anciens Slavemutton — devenus créateurs, penseurs, bâtisseurs — reconstruisent leur monde sur les piliers de la justice, de l’égalité et de l’expression libre.
La musique de CyberKwak devient l’hymne d’une ère nouvelle. Elle résonne dans les cieux, les forêts, les cités renaissantes. Elle rappelle que même dans les ténèbres les plus épaisses, il suffit d’un rythme, d’un battement de cœur, pour rallumer la flamme de la liberté.
Quant à CyberKwak, il ne s’attarde pas. Sa mission ne fait que commencer.
À travers les étoiles, il repart, à la recherche d’autres mondes opprimés. Car tant qu’il existera des SnakeControl, quelque part dans l’univers... la révolution aura sa bande-son.